Moi... ado

Tout a commencé ce lundi 5 décembre sur la route pour aller travailler. J'ai remis un cd d'Avril Lavigne dans l'auto-radio- plusieurs indices indiquent que je suis de la génération avant les années 2000- et réécouté avec bonheur les morceaux mélancoliques et rebelles que j'affectionnais dans mon adolescence.

Cet article est l'occasion de vous faire un « Moi...ado » tag en revenant sur ces choses qui ont marqué mes années lycée, niveau look, maquillage et style musical.

Allons au plus simple, là où il n'y a sans doute pas grand chose à dire. J'étais plutôt une ado timide, mal dans ma peau, casée dans la rubrique « intello », tentant d'avoir un amoureux mais échouant à chaque tentative.

Mon style se résumait à un manteau ample, type duffle coat, des pulls et t-shirt à message : souvent des chiffres comme un footballeur américain mais sans la carrure.
Je me rends compte que je n'ai plus un seul de ces tee-shirts. Jean et baskets pour compléter la tenue. Mes Reebok classic blanches avec des motifs bordeaux que j'ai dû me résoudre à jeter il y a peu car elles étaient vraiment vieilles et trouées. Elles ont vécu plus de dix ans.

Je portais des lunettes et n'avais pas le droit d'abuser du maquillage. Je ne reproche rien à mes parents en disant cela car quand je vois les ados aujourd'hui, je trouve certaines mises en beauté exagérées.
Je portais donc uniquement du mascara et un trait de crayon noir sur la paupière mobile et en muqueuse. Rien de tel aujourd'hui pour avoir un regard fermé et bien fatigué. 

Dès la seconde j'ai fréquenté un groupe de filles assez atypique que je regrette un peu -la brune rebelle au piercing dans le nez, un peu grunge qui écoute Koarn et fume parfois pas seulement du tabac; sa copine aux formes généreuses qui était la sex symbol du groupe, la petite intello hyper sérieuse mais qui savait bien rigoler et la fofolle un peu écolo réac qui avait les cheveux à la garçonne-. Et dans le Club des cinq, le 5e numéro c'était moi. J'étais un peu dans le fond de ces cinq filles là.

C'est avec elles que j'ai écrit sur mon trieur noir tous les groupes de rock que j'aimais bien parce qu'il n'était pas question d'abîmer le sac en bandoulière en simili cuir que j'avais eu à la rentrée. Les sacs  EastPak arrivaient sur le marché mais maman les trouvait trop chers pour ce que c'était. Elle avait raison.

C'est aussi avec elles que j'ai échangé mes premiers CD gravés: Kyo, Le chemin; que j'ai investi dans des compilations Rock quand Europe 2 existait encore. 

En écrivant ces lignes, je ressens une pointe de nostalgie. C'était pas la meilleure époque de ma jeunesse - la fac était mieux- mais elle a contribué à faire la personne que je suis aujourd'hui.

C'est aussi la période ado névrosée. Je ne remercierais pas ma professeur de français qui en première m'a fait découvrir Baudelaire et Les fleurs du mal. - je plaisante bien sûr, elle a au contraire ouvert mon chakra littéraire-. Il a fallu que je me lance dans l'écriture de poèmes tous plus déprimants les uns que les autres, évoquant le néant et le spleen d'un amour impossible.

 Sans parler de la professeur d'anglais qui a contribué à ma compréhension des paroles de Maroon 5 "She will be loved". 

J'aimais beaucoup écrire et mes poèmes et chansons reflétaient un peu beaucoup mes déboires amoureux. 

Comment bien plomber l'ambiance... En même temps, si tu ne voulais pas savoir qui j'étais ado, toi mon lecteur, il ne fallait pas lire l'article. Et TOC.

Oui parce que moi ado, je commençais aussi à avoir du répondant et un humour très nul inspiré de Franck Dubosc à ses débuts.

Si toi aussi tu avais du répondant ado ou que ton profil ressemblait à s'y méprendre au mieux, n'hésite pas à faire ce tag en commentaire ou à le partager d'une autre façon. 

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