Chroniques d'une serial shoppeuse

Tout a commencé avec ma vie active. Avant je ne dépensais que pour me nourrir -sortez les mouchoirs- et ne chantait pas tout l'été pour être forte dépourvue quand la bise fut venue -les affables s'abstenir de lire- et j'ai fini par gagner ma vie avec un salaire moyen d'un Français par mois et garantit pendant 40 ans – youpi- 42 ans- bande de rabat-joie.

Et là c'est le drame. J'avais déjà une passion pour les vêtements lors des séances shopping avec Maman, qui s'est développée exponentiellement au point qu'aujourd'hui mes placards saturent. Il faut dire que cette évolution en mode sérial shoppeuse a été associée d'une affirmation en temps que salariée, donc adulte, donc femme et donc relooking -sans participation de Christina Cordula-. 

Exit les jeans et tee shirt à message confortables. J'ose depuis la jupe moulante -on a pas dit ras-la moule comme les prostiputes-, la veste tailleur, je mets en valeur ma taille, je porte des talons hauts et des colliers sautoirs.

Si cela pouvait s'arrêter là on dirait c'est bon elle est comme tout le monde. Mais NANNNNNNNN. Je n'ai pas réussi à m'arrêter car j'ai découvert dans le même temps, ce monde merveilleux de Youtube.
Ces filles qui vous vendent du rêve, des produits qu'elles achètent ou ont en cadeau et qui coûtent parfois un bras. On aurait pas pensé mettre autant avant, dans du maquillage ou une crème gommante au jojoba pastèque-  parce que le packaging est trop mignon et qu'il y a des pandas dessus et quand on sent le flacon on pense immédiatement à la saveur des croustillons émanant de la foire du coin-.
J'en fait de trop ? À peine !

Voici en image mon dressing et ma coiffeuse pour vous donner une idée des dégâts causés par ces achats sur mon porte monnaie. On va estimer que cela s'étale sur deux ans et que je tiens solidement mes comptes -si ma conseillère passe par là, no PANIC je gère à mort- mais bon sang -je fais une introspection de malade ici- qu'est ce qui m'a pris ?






J'ai des vernis pour lesquels j'ai pas assez de doigts pour tous les mettre ; des doublons de mascara, de terre de soleil, de fards à paupières, de palettes de fard, … achetés sous couvert d'une promo, d'une box avec livraison offerte, d'un pousse à l'achat sur Youtube parce que Ginette a dit qu'il était top, parce que toutes les photos Instagram sont focalisées dessus pour les fêtes de Noël.



Je crois que j'ai touché le fond à Noël dernier justement et aux soldes de Janvier, quand j'ai commencé ce blog. J'ai eu ma coiffeuse à Noël qui s'avère trop petite pour stocker les produits et en profiter pour se maquiller.

Je veux être belle, être à la page et je dépense.

Où est venu le déclic de me dire, STOP à l'acharnement compulsif ? Sans doute parce que je ne peux plus m'orienter dans ce sens. Je n'ai pas décidé de me laisser aller pour autant et porter des Crocs aux pieds et une casquette ventilateur comme dirait Florence.

Non j'ai juste choisi d'orienter mes besoins avec le temps. Un peu de fringues mises à jour avec les saisons, des ventes de vêtements trop petits ou démodés à mon goût, -inabouties sur le Bon Coin -que les gens sont radins !- et du maquillage à liquider avant de racheter.

Et puis la véritable raison c'est que la Mlle sérial shoppeuse dans deux ans va devenir Mme aux yeux de la loi pour ne pas être dépourvue d'amour et j'en suis forte aise. Je m'en vais danser maintenant.

Si toi aussi tu as été victime de ce serial embrigradement de la force obscure de ton porte monnaie raconte tout dans les commentaires :)


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